Mobilisons-nous pour que l'accès à la plage entre le Petit et le Grand Travers soit encore libre et gratuit en 2010 !
Le projet en deux mots
Sous prétexte de sauvegarder la plage, le projet d'aménagement du Lido prévoit à terme la suppression de la route RD59 entre les échangeurs des Petit et Grand Travers, accompagnée de la mise en place de parkings en compensation des places de stationnement supprimées le long des 3 km de route (2 100 places perdues).
Le projet est divisé en 3 phases :
Phase 1 (été 2009) : soumise à l'enquête publique cette phase a mis en place :
*le réensablement de la plage (2008) ;
*la suppression du stationnement et de la circulation du côté mer ;
*la réduction de la chaussée à une seule voie de circulation côté canal, en sens unique de Carnon à la Grande-Motte, l'autre voie étant réservée aux piétons, aux vélos et à une navette (séparation physique des deux voies par des barrières en bois) ;
*l'aménagement d'un parking de 547 places et de toilettes publiques sur le terrain du Mas du Petit Travers.
Phase 2 (été 2010) : cette phase prévoit :
*la suppression de tout stationnement le long de la RD59;
*le réaménagement des parkings existants du Grand Travers et de la Dune ;
*l'aménagement de trois aires de stationnement naturelles et temporaires aux Petit et Grand Travers et à la Motte du Couchant (vraisemblablement sur des terrains appartenant au Conservatoire du littoral !) ;
*l'aménagement d'une piste cyclable en boucle en bordure de canal.
Phase 3 (?) : Destruction de la route entre les deux échangeurs des Petit et Grand Travers et requalification du site en zone naturelle.
Notre association a accepté de participer à un groupe de projet, missionné par le Conseil Général, afin de proposer des pistes pour la suite des aménagements du lido du Petit et Grand Travers. La semaine dernière, Mme Pétard, en charge du dossier au Conseil Général, interviewée par FR3 (19-20H du 7 septembre 2009), a fait une déclaration qui nous a profondémment choqués. Non seulement, elle a une fois de plus menti sur les causes de l'érosion et les solutions à apporter et sur les véritables responsables de la situation ubuesque de cet été suite aux aménagements de la route, mais surtout elle a annoncée la suppression du stationnement de l'autre côté de la route pour l'été 2010. Elle a ainsi piétiné d'une seule phrase tout le travail accompli depuis près d'un an par le groupe de projet et par là-même le bien fondé de son existence. Considérant qu'il était inutile de continuer dans ces conditions, Patrick Mortier (représentant l'association dans le groupe de projet) a annoncé, lors de la dernière réunion à Carnon jeudi 10 septembre, que nous quittions le groupe de projet et demandions à ce que Mme Pétard soit dessaisie du dossier. En effet depuis le début, Mme Pétard brille par son incompétence, son ignorance (réelle ou calculée) du dossier et son mépris total pour les associations osant s'opposer à ses décisions péremptoires. Nicolas Dusfour, propiétaire de la plage Le Mistral et Président de l'association des plagistes de Carnon, très mécontent des aménagements et offusqué par les méthodes du CG34, a lui aussi quitté la salle et décidé de ne plus participer au groupe de projet tant que Mme Pétard serait en charge du dossier. Dans la lettre ouverte que nous lui adressons nous lui demandons de se dessaisir du dossier.
Pour ceux qui n’auraient pas suivi le feuilleton de l’été concernant les aménagements du lido, voici les articles de presse et courriers qui sont passés dans La Gazette (si vous en avez d’autres, merci de nous les faire parvenir). Vous y trouverez notamment l’article du 23 juillet : « Il faut sauver les dunes du Petit Travers », suivi de la réponse adressée par "Sauvons La Plage Libre !" (p 4). A lire aussi la lettre d’Anne-Yvonne Ledain du Conseil Régional, qui ne brille malheureusement pas non plus par sa connaissance du dossier et est la première prise de position « officielle » du CR sur le projet (p 5). Aussi édifiant, l’échange de courrier entre Robert et Florence (p 3) : le premier, qui habite la Grande Motte, semble ravi de la piste cyclable, la seconde, qui habite Montpellier, ne voit pas comment elle peut aller à la plage en vélo en famille avec la glacière et le reste ! Réponse de Robert : « Florence n’a qu’à rester chez elle avec le ventilateur, c’est moins fatiguan ». Question de SLPL : « le Conseil Général fait-il des aménagements à 10 millions d’euros de manière à permettre à quelques résidents de La Grande Motte et de Carnon de se ballader tranquillement en vélo le long de la mer pendant que des milliers d’autres doivent maintenant galérer pour se rendre à la plage ou même renoncer à y aller ? ».
Annoncée par le Midi Libre, dans le but de relancer une "vraie" concertation avant d'aller plus loin, le Conseil Général a fait appel à un médiateur privé (DialTer) chargé de l'organiser. L'association "Sauvons La Plage Libre !" a été invitée par DiaTer a faire partie du groupe de projet. Elle a participé à cette nouvelle concertation à raison d'une réunion par mois à Carnon depuis novembre 2008.
Le Conseil Général s'était engagé à ce que les parkings des Petit et Grand Travers soient gratuits lors de leur ouverture pour l'été 2009. Face aux caméras de FR3-région, Mr Calmels, vice-Président du CG34, a reconnu que cette décision avait été prise sous la pression des medias et des associations et en particulier la notre ! C'est donc une 1ère victoire, même si beaucoup d'entre nous continuent de penser que le projet d'aménagement, tel qu'il est, est une erreur qui ne résoudra en rien les problèmes d'érosion de la plage ! De plus, le CG34 n'a pas garanti le maintien de la gratuité du parking pour les années suivantes et rien n'est encore décidé en ce qui concerne les phases 2 et 3, prévoyant l'interdiction de stationner côté canal et la suppression de la route ! Il faudra donc rester vigilant et maintenir une pression suffisante.
- Nous écrivant pour nous signaler tous les abus dont vous êtes témoins (en donnant tous les détails : lieu, nom de la plage, date, heure, photos...).
- En réalisant vous-même des testings : installez-vous devant les matelas des plages privées (à plusieurs et avec un parasol si possible) et attendez de voir la réaction des plagistes. Si on ne vous dit rien tant mieux, cela veut dire que la/les plage(s) respecte(nt) la loi en laissant le libre usage du bord de mer. Si on vous demande de partir, insistez, en restant le plus courtois possible mais en invoquant votre droit. On ne vous demande pas de vous battre avec les plagistes mais de nous rapporter leur réaction, positive ou négative, face à votre insistance. N'hésitez pas à leur dire en les quittant que vous avez effectué un test dont le résultat sera transmis à notre association. L'information circulera vite et l'on peut espérer que sur nos côtes nous n'ayons plus que des plagistes qui respectent la loi.
